Paris et le monde de demain-B.Senouci
Paris et le monde de demain- Brahim Senouci
Voilà un sujet de chronique qui s’impose de lui-même. Il s’agit bien sûr des attentats qui ont frappé Paris dans cette soirée du 13 novembre 2015. Le bilan est connu : près de 130 morts et plusieurs dizaines de blessés.
Je est-il un autre-Brahim Senouci
Je est-il un autre- Brahim Senouci
Il se dit que, quand un pays s’interroge sur son identité, c’est qu’il l’a déjà perdue, ou du moins qu’il croit l’avoir perdue. Cette interrogation est d’une brûlante actualité en Europe, terre d’immigration et de brassages. Ce continent fait face à une double contrainte. Du fait de la baisse constante de la natalité, il ne peut continuer de se développer qu’en faisant largement appel à une main-d’œuvre extérieure. De ce fait, la population allogène croît. Les jeunes gens qui en sont issus ne sont plus porteurs de l’humilité et de la discrétion parentales. Ils ont intégré les codes des pays d’accueil qui encouragent l’expression libre et font de l’absence d’entraves à la jeunesse un credo fondamental. On aurait pu s’attendre à ce que ces jeunes, majoritairement musulmans, s’assimilent, qu’ils fassent litière de la culture et de l’histoire de leurs aïeux et deviennent en tout point conformes à leurs homologues « de souche ».
Le faible doit-il endosser le tort?-B.Senouci
Le faible doit-il endosser le tort ? B.Senouci
L’humanité est ainsi faite qu’elle est constituée d’hommes et de femmes inégaux, de sociétés disparates, aux degrés d’avancement très différents. Depuis la nuit des temps, les puissants asservissent les faibles. Rien n’a changé. Enfin, presque rien… Sans doute pour faire passer la pilule, il y a aujourd’hui une inflation de discours moraux prônant l’égalité, la liberté… Les principaux producteurs de ces discours sont les pays occidentaux. Ce n’est pas le moindre des paradoxes de notre monde que celui qui réserve aux puissants le soin de dire le droit et la morale. Ce sont eux, alors que les trois quarts de l’humanité subissaient la colonisation et la soumission, qui ont créé l’ONU, une institution censée prévenir les conflits et instaurer une apparence de justice dans le monde troublé d’après la seconde Guerre Mondiale. En toute logique, l’acte fondateur de cette institution aurait dû être d’ordonner à toutes les puissances coloniales de se retirer de leurs possessions. Elle disposait d’un texte pour cela, la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, adoptée le 10 décembre 1948 par l’Assemblée Générale des Nations Unies. Le texte énonce les droits fondamentaux de l’individu, leur reconnaissance, et leur respect par la loi. Il comprend aussi un préambule qui rappelle la nécessité du respect inaliénable de droits fondamentaux de l'homme par tous les pays, nations et régimes politiques.
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De la violence-B.Senouci
De la violence…Brahim Senouci
La violence, omniprésente…
Plusieurs centaines de pèlerins sont morts dans des conditions atroces à Mina. Ils font la Une des journaux du monde entier. En Arabie Saoudite, en guise d’oraison funèbre, le ministre local de la Santé rejette la faute sur… les morts eux-mêmes, des Africains « indisciplinés » comme chacun sait. Certains susurrent même que ces morts sont de grands privilégiés puisque les portes du Paradis leur seraient automatiquement ouvertes. C’est vrai que, dans les temps anciens, c’était plutôt les vieillards qui accomplissaient le pèlerinage, comme une sorte d’aboutissement d’une vie de travail. Ils ne le faisaient du reste qu’après s’être assuré que la dépense encourue n’était pas de nature à plomber le budget familial et qu’ils ne laissaient derrière eux aucun problème en suspens.
L'occident et nous- B . Senouci
L’Occident et nous - B.Senouci
« Vers l’Orient compliqué, je volais avec des idées simples », disait le Général de Gaulle. Et d’ajouter aussitôt : « «Je savais qu'au milieu de facteurs enchevêtrés une partie essentielle s'y jouait. Il fallait donc en être.»
Je n’éprouve aucune sympathie pour de Gaulle. On a certainement tort de lui attribuer le beau rôle dans l’issue de notre guerre de Libération. Son seul mérite en la matière, mais il n’est pas mince, a été de comprendre avant les autres, dont le réputé visionnaire Pierre Mendès-France, le caractère inéluctable de notre indépendance. Il faut cependant lui reconnaître une certaine grandeur qui lui vient de son éducation dans cette vieille noblesse française qui savait que l’Histoire est tragique. C’est cette éducation qui a enfoui son racisme originel sous la fascination qu’exerçait l’Orient sur cette même noblesse.