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HOMMAGE A Mohammed OULD KABLIA  

Le jeudi 29 aout 2013 nous quittait Mohammed OULD KABLIA, Moudjahed, grand serviteur de l’état et ancien élève de notre lycée. Pour honorer sa mémoire, nous vous présentons sa biographie

Biographie de Mohamed OULD KABLIA

Mohamed Ould Kablia est né le 6 mai 1932 à Tanger où son père exerçait depuis deux années, la fonction d’officier de la garde du sultan Mohamed V. Il fait avec son frère Dahou et sa sœur Zoubida des études primaires dans cette ville avant le retour à Mascara de toute la famille en 1940 au lendemain de la déclaration de guerre entre l’Allemagne et la France.

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Hommage à MELIANI Menaouer (Si Djamel)- Hadj Benhaoua

 

 

En 1958 A. Boussouf (Si Mabrouk) conscient des insuffisances de la révolution demande aux cadres combattants de l’intérieur de rejoindre les bases de l’ALN au Maroc pour une formation spécialisée. La révolution venait de subir de sérieux revers en matière d’espionnage, elle a perdu de nombreuses cargaisons d’armes et de munitions suite à l’arraisonnement des bateaux : « ATHOS 1956 et SLOVENIJA en 1958 …». Le coup le plus dur est l’arrestation des chefs historiques du FLN (détournement de l’avion Octobre 1956). La situation est confuse, elle exige l’élaboration de services spécialisés dans le renseignement afin de protéger la révolution des agents du SDEC, du Mossad très nombreux dans le Maroc récemment indépendant, et autres ennemis de la révolution.

C’est dans ce contexte troublant que Mascara originellement bastion de la résistante a amené sa contribution en donnant à la révolution de nombreux résistants particulièrement un groupe de jeunes enseignants et lycéens qui allaient jouer un rôle important dans le MALG ministère mythique du GPRA (Gouvernement Provisoire de la République Algérienne).

En Mai 1958 commence l’aventure de ce groupe et c’est le parcours de l’un d’eux que je voudrais relater, il s’agit de Méliani Menouar, commandant Si Djamel.

Originaire de Mascara plus précisément de la tribu des ‘’Ouled Sidi Benyekhlef’’ tribu traditionnellement réfractaire à la colonisation et qui a répondu aussitôt à l’appel de l’Emir Abdelkader. D’ailleurs un de ses aïeux le Cheikh Benhaoua2 proche collaborateur de l’émir a rédigé la déclaration de la Moubayaa qualifiée par les historiens d’Acte Fondateur de l’Algérie.

A l’aube de la révolution, Mr. Méliani Menouar est élève de 4eme au lycée de garçons de Mascara, rebaptisé aujourd’hui « Lycée Djamel Eddine El Afghani » il continua sa scolarité dans le même lycée, en 1956 il est élève de seconde, sérieux et studieux il bénéficie de distinction (4ème accessit en Arabe, classe de seconde moderne)3. En 1958 il est enseignant, proche des populations rurales, il se forge une conscience politique. Comme beaucoup de jeunes algériens il ne sait pas que cette révolution allait changer totalement sa vie.

En effet à l’âge de 20 ans, le jeune Méliani se retrouve à la tête d’une grève spontanée de lycéens en signe d’adhésion et de soutien à la révolution en marche. Cet évènement représente un tournant dans sa vie. Il entre dans la rébellion et en même temps dans la clandestinité avec de nombreux mascariens animés du même idéal, désormais sa vie s’inscrit dans le combat. Mohamed Djellali4  Si Mustapha, ami d’enfance et compagnon d’arme, le décrit comme un militant habile, audacieux et charismatique : « Si Méliani dit-il a montré son sens de l’organisation et de meneur, on aurait dit qu’il s’était déjà préparé à cette grève où qu’il avait reçu des directives de l’ALN pour la déclencher ». Après cette grève, Si Méliani, Si Djellali et d’autres jeunes mascariens rejoignent le maquis et se préparent à une aventure très risquée, rejoindre la base Ben Mhidi à Oujda.

La résistance s’organise à Mascara, le 1er groupe de maquisards est formé après plusieurs tentatives avortées, avec beaucoup de difficultés comme le retrace dans son témoignage Si Miloud Benkrama5 un des organisateurs. Rappelons que les efforts de ce groupe aboutissent à la création de la zone 6 sous le commandement du capitaine Abdelkhalek, (Zeddour Yamani) avec comme adjoint les lieutenants Si Chikh (Aichouba Mohamed) et Si Driss (Boukahla Mouffok).

Les djounouds de la zone 6 escortèrent ce groupe de jeunes mascariens jusqu’à la frontière algéro-marocaine. La mission est périlleuse, elle est semée d’embuche, le groupe traqué par les forces coloniales, continue sa progression avec un grand courage et une grande combativité. Malgré les difficultés pénibles le groupe fait preuve d’une grande solidarité et d’une grande cohésion, Si Méliani très actif, fait encore une fois preuve de dynamisme et de grandes capacités d’organisation « Il ne laissait rien au hasard, tout était minutieusement étudié » atteste Si Djellali en décrivant la traversée vers le Maroc.

Le groupe arrive finalement à la frontière au sud d’Oudja (Berguent), mais le plus dur reste à faire, en effet il faut franchir la ligne Morice. Il s’agit d’un mur de barbelés électrifiés et truffés de mines anti-personnelles, érigé aux frontières marocaine et tunisienne pour étouffer la révolution. C’est le stratagème le plus meurtrier inventé par l’ennemi, le bouclage des frontières devait isoler l’ALN de ses soutiens extérieurs. C'est l’asphyxie pour les maquis de l’intérieur, un coup dur pour la révolution ! La traversée du ‘Selk’ comme on l’appelait exigeait beaucoup de maitrise une grande habileté et des efforts considérables, les chances de réussite sont très faibles. Dans ses mémoires Chadli Bendjedid6 ancien président de la république qualifie la ligne Morice de « mur de la mort ».

D’autres groupes attendent leur tour de passage, cette attente insupportable irrite le moral des candidats à la traversée, celle-ci est encadrée par des unités de l’ALN spécialisées dans la destruction des barbelés électriques, la détection de mines, et le harcèlement des lignes ennemies. En dépit de toutes ces difficultés, le groupe réussit à franchir la ligne de la mort. Physiquement ils sont exténués, moralement ils sont apaisés car victorieux, ils seront conduits dans les différents centres de L’ALN.  

Selon le témoignage de Mr Mohamed Lemkami7 ancien officier du MALG, le groupe de mascariens a franchi la frontière à Berguent et a été hébergé à Oujda dans une grande maison (Dar Benyekhlef), mise à la disposition de la révolution par Mr Lahbib Benyekhlef enseignant (Lycée Abdelmoumen) algérien établi à Oujda. Mr Mohamed Lemkami7, ayant transité lui aussi par Dar Benyakhlef écrit dans ses mémoires « j’avais aussi reconnu certains des jeunes sortis de Mascara et de Saïda que j’avais fait réceptionner à Berguent par Salah quelques mois seulement auparavant » Cette maison a accueilli en 1957 la 1er école des cadres de la révolution, dirigée par Khalifa Laroussi très proche collaborateur de Si Mabrouk (A. Boussouf).

Après une période d’accalmie et d’observation, Si Méliani et d’autres jeunes universitaires et lycéens algériens intègrent l’école des Renseignements du MALG établie à Dar Benyakhlef. En plus des cours théoriques, les nouvelles recrues suivaient une formation militaire sous l’autorité de Mr. Abdellah Arbaoui alias Nehru, (Secrètaire d’état à l’hydraulique de 71 à 77) dans une grande ferme appartenant à une famille algérienne (Bouadellah) établie à Berkane. Dans cette promotion d’officier du renseignement figuraient de nombreux cadres de la révolution et futurs cadres de l’Algérie indépendante parmi lesquelles on peut citer (Officiers et formateurs) Abdellah Khalef (Kasdi Merbah), Temmar Abdelhamid (Abdenour), Cherif Belkacem (Jamal), Ahmed Zerhouni (Ferhat), Dahou Ould Kablia, (Selman) et bien d’autres.

Par la suite ils seront tous affectés dans les différents services de l’ALN et du MALG. Si Méliani fera partie de l’entourage très proche du très discret Si Mabrouk (A. Boussouf), faire partie de cet entourage restreint exige de réelles compétences et beaucoup de discrétion. « Ce choix n’était pas fortuit, il était tout indiqué à assumer des responsabilités tant sa discrétion était sans faille, Si Méliani avait un goût prononcé du secret » explique Si Mustapha, ami d’enfance et compagnon d’arme.

Mr. Abderrahmane Berrouane8, ancien officier du MALG, dans son ouvrage « Aux origines du MALG » raconte avec quelle vigilance et quelle fermeté Si Mabrouk choisit ses collaborateurs « Tout recrutement est donc soumis à une enquête très méticuleuse qu’on appelle dans les services : enquête d’habilitation »

L'annonce officielle de la constitution du Gouvernement provisoire de la République Algérienne (GPRA) eut lieu le 19 Septembre 1958 au Caire. Ferhat Abbes en est le premier président, deux ministères sont particulièrement importants : Celui de l'Armement et du Ravitaillement Général (MARG) dirigé par Mahmoud Chérif ancien officier de l’armée française et celui des Liaisons générales et Communications (MLGC) attribué à Si Mabrouk. Suite à une affaire d’espionnage (affaire Kaouah Maurad) d’un proche collaborateur de Mahmoud Cherif, le MARG est dissous et ses attributions furent confiées à Si Mabrouk qui fusionna les 2 ministères et créa le Ministère de l’Armement et des Liaisons Générales (MALG) avec une nouvelle direction chargée des liaisons générales (DLG), dont la gestion est confiée à ses proches collaborateurs, Mr. Mohamed Rouai (Si Tewfik) un militant au parcours exemplaire, et Si Miliani Ménaouer comme Adjoint. Lyes Laribi9 dans son ouvrage « Du MALG au DRS : Histoire des services secrets algériens » considère le MALG comme un noyau précurseur du DRS (Département du Renseignement et de la Sécurité). L’efficacité sans faille de la DLG est soulignée par Mr. Abderrahmane Berrouane8, ancien officier du MALG « La DLG garantissait la totale sécurité des documents lors de leur acheminement»

Si Miliani fait preuve d’un grand professionnalisme et d’une grande discrétion, cette direction (DLG), et celle de la vigilance et du contre renseignement (DVCR) dirigée par Mr. Abderrahmane Berrouane (Si Saphar) deviendront le pilier du MALG. Ces succès suggèrent à Si Mabrouk la création d’un nouveau service ultra secret orienté vers les questions les plus sensibles. Mr. Mohamed Rouai (Si Tewfik) dirigea ce service appelé S4 qui élabora des dossiers remarquablement utiles aux négociations d’Evian. Si Méliani hérita de la direction de la DLG, il occupa ce poste sensible jusqu’à l’indépendance.

Conscient des exigences dues à son hiérarchie au sein du MALG, Si Méliani a su concilier ses obligations et le devoir d’amitié. Il rendait très souvent visite à ses amis mais dans la discrétion la plus absolue, « Personne ne sait ce qu’il faisait ni quel poste il occupait mais il venait souvent nous rendre visite. » se souvient Si Mustapha.

Après l’indépendance il s’engage dans l’édification du pays en occupant des postes stratégiques. En raison de ses compétences Si Méliani officier du MALG est nommé à la présidence de la République en tant que conseiller du Président A. Ben Bella. Comme tous les proches du président, il est écarté des postes sensibles par la nouvelle équipe au pouvoir en Juin 1965. Toutefois, il représentera avec fierté l’Algérie dans différents pays européens (Paris, Lisbonne), et africains (Brazzaville), il sera consul général à Genève de 1965 à 1969, et à Metz dans les années 70. Homme responsable, élégant et subtil, il révéla de notre jeune pays une image sympathique pacifique et sereine. Il occupa de nombreuses responsabilités au sein du ministère des affaires étrangères, où il termina sa carrière comme inspecteur général.

Si Méliani a eu un parcours édifiant, riche en évènements ; alors âgé de 20 ans il fait preuve de bravoure et de maturité politique en répondant à l’appel du devoir national. Comme les nombreux moudjahidines, il a contribué au sein du MALG à l’indépendance de notre pays. Ses compétences en matière d’organisation, d’analyse, de synthèse, et ses qualités humaines ont fait de lui le collaborateur et l’ami des grands stratèges de la révolution tels Si Mabrouk (A.Boussouf) et si Tewfik (Mohamed Rouai). Mr Meliani était un homme de l’ombre, les responsabilités exercées au sein du MALG lui ont certainement permis de travailler avec les figures emblématiques de la révolution et les personnalités les plus éminentes du GPRA.

Attaché à ses origines il n’a jamais coupé les liens avec les siens à Mascara, stoïque face à la maladie, il est mort dans la dignité le 31 août 1998 à Paris. Son aventure a débuté dans le maquis du côté de Sidi Benyekhlef, elle se termine dans cette même localité, où il est enterré conformément à son souhait.

Mascara devrait se réjouir de compter parmi ses enfants, Si Méliani et ce groupe de jeunes moudjahidines et se les approprier avec fierté. Ils sont nombreux ces militants qui ont eu la double chance de servir l’Algérie combattante et l’Algérie indépendante, leur souvenir suscite le respect, l’admiration et la reconnaissance de la nation. Evitons de les banaliser, saisissons toute occasion pour les mettre à la lumière, c’est le plus bel hommage qu’on puisse leur rendre.

Repose en paix Si Ménaouer tu fais partie de ces élus qui ont fait don de leur personne pour que vive leur pays, ceux-là sont récompensés par le Tout Puissant !

Hadj Benhaoua

Références bibliographiques

$11      A. Camus « le mythe de Sisyphe » 1942

$12      Yahia Bouaziz « l’Emir Abdelkader, raïd el kifeh el djazaïri » Dar el kitab Alger 1964 

$13      Archives du Lycée de Garçons de Mascara 1956

$14      Témoignage de Mr Djellali Mohamed dit Mustapha compagnon de Si Menaouer, Revue Mémoria 2012

$15      Mémoire de ‘Miloud Benkrama’ Moudjahed, Mascara

$16      Chadli Bendjedid, Mémoires  tome 1 Edition Casbah, Alger,  2012

$17      Mohamed Lemkami « les hommes de l’ombre » Edition ANEP Alger 2004.

$18      Mr. Abderrahmane Berrouane « Aux origines du MALG » Edition Barzakh Alger, 2015

$19      Lyes Laribi « Du MALG au DRS : Histoire des services secrets algériens » Edition Hoggar 2011.

$110   Composition du groupe de Mascariens : Méliani Menaouer, Mohamed Djellali, les freres Ould Kablia (Dahou et Mohamed), Mustapha Chentouf, Attar Houari, H’mida Bakhti, Ahmed Oudane, Mohamed MoulaiSerdoune, Hamza Chaala, Noureddine Mekkioui et Larbi Tabti. (Source M. Benkrama)

$111   Les photos sont prises de la revue Mémoria
Meliani Menaoueur

Debout de gauche à droite: Ait Mesbah, Larbi Tabti, Chaala Hamou, Kahalef Abdellah alias Kasdi Merbah, Meliani Ménaoue (Si Djamel)  tenant la mitrailleuse Khalef Kamel, Djaker Jillali, Bakhti Ahmed, Oueddane Ahmed, Nedjar Mohamed et Dahou Ould Kablia. Assis ; Bâ Âmar, Meddoui Nouredine, K. Mohamed, Madani Hamou ‘’Abdelatif’’, Si Ahmed Abdelmadjid Mohamed Ould Kablia.

Meliani Menaoueur2 294 x 172

De gauche à droite : Yazid (Ministre de l’information du G.P.R.A), M.S. Benyahia, (S.G. du  G.P.R.A  et ministre de l’Algérie indépendante)  un journaliste yougoslave, MelianiMénaouer (SiDjamel) etA. Boussouf  (Si Mabrouk, Ministre du G.P..R.A)

Meliani Menaoueur3

1- Djamel Meliani, 2-Mohamed Rouaï, 3-Kamel Khalef, 4-Mohamed Lemkami, 5-Kasdi Merbah, 6-Aït Mesbah, 7-Larbi Tabeti, 8-Mohamed Ould Kablia, 9-Si Ahmed Abdelmadjid, 10-Nourredine Yazid Zerhouni.

   

PUBLICATION DU Pr KHELIL .2

Curieux endroit qu'a choisi le Pr KHELIL pour situer le déroulement de son histoire. Ce choix en réalité n'est pas fortuit: ce phénomène de la file d'attente révèle l'un des malaises chroniques que ressent le citoyen algérien. Pour les deux acteurs de ce roman ce lieu constitue l'observatoire idéal pour scruter, observer et sentir physiquement le resenti de ce malaise social. Le dialogue des deux amis, l'un agronome l'autre journaliste, passe en revue tous les problèmes qui empoisonnent la vie quotidienne de l'algérien. Dans l'épilogue l'auteur propose des solutions basées sur des études scientifiques qui doivent accompagner une réforme en profondeur de notre système socioéconomique et donc politique. Comme d'habitude chaque publication du Pr KHELIL constitue une nouvelle contribution positive  au débat national.A.B

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POINT DE VUE

L’OLIVIER : CE SYMBOLE DE RÉSISTANCE ET DE  L’IDENTITÉ PALESTINIENNE VANDALISÉ PAR                      LES COLONS SIONISTES HAINEUX ET CRIMINELS

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Abdelkader KHELIL*

Depuis l’Antiquité, l’Histoire nous a appris que l'olivier occupe une place de choix dans les civilisations méditerranéennes et l'esprit des hommes et des femmes qui les composent. Il symbolise tout au moins pour les trois religions monothéistes : la paix, la sagesse et l'harmonie. En fait, il a toujours été considéré comme l’arbre vital des peuples méditerranéens vivant dans son aire géographique de prédilection, mais aussi, pour de nombreuses communautés dans le monde qui ne cessent d’apprécier fortement son huile et ses vertus médicamenteuses.

   C’est dire, que l’acte de conserver, de défendre et d’élargir la culture de l'auguste olivier est un impératif croissant à l'heure où le monde cherche désespérément les moyens et les ressources végétales lui permettant de s'adapter au changement climatique, alors que l’empire du mal avec ses armes de destruction massive, sa stratégie et politiques de non développement global s’entête à dégrader notre planète pour imposer son esprit mercantile, dominateur et destructeur au service d’intérêts égoïstes de sa minorité hégémonique.


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