MODERNISATION PAR À-COUPS D’ALGER CAPITALE !

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khelilMODERNISATION PAR À-COUPS D’ALGER CAPITALE !

                                                                                                                                      

Abdelkader KHELIL*

Introduit inopinément dans le paysage algérois par un esprit malin, cherchant à plaire par une signature esthétique d’exception de la voie express, à partir du tronçon Zeralda-aéroport Houari Boumediène , en guise de premier clin d’œil à tout ce que compte la capitale comme décideurs,  attentifs au look de cet axe, j’ai la mine triste dans cet alignement qui m’est imposé, tel celui de soldats de plomb, moi le palmier dattier mythique des régions arides.

J’ai de la peine à croire d’être tombé si bas de par le fait que mes palmes desséchées et mon aspect chlorophyllien pitoyable offrent au regard averti, l’image de désolation d’une gouvernance urbaine, de toute évidence mal inspirée. Quelle misère que ce jour de ma « déportation » sur Alger par milliers d’arbres, moi le beau à l’allure élancée, au pédigrée reconnu de ce terroir des Zibans, berceau de prédilection de ma datte, cette Deglet Nour, reine des reines, et star internationale, qu’aucune autre n’a jamais pu égaler de par le monde ! J’ai aussi pour autres origines, les régions d’Oued Ghir et d’Oued Souf, productrices de dattes de qualité supérieure. Le M’Zab aussi, cette vallée pentapole, génie de l’homme d’antan, abrite la Takerboucht, cette variété molle et mielleuse qui fait barrière au Bayoud, cette fusariose vasculaire, maladie à champignon introduite à partir du Maroc, qui m’a été fatale dans les régions Sud-Ouest du Touat-Goura et de la Saoura ! Oui ! C’est dans ces contrées, où avec plus de 1300  de mes variétés comestibles je me porte au mieux, et que je vis selon l’adage populaire « les pieds dans l’eau et la tête au ciel ». Il m’arrive de consommer jusqu’à 50 litres d’eau par jour, lorsque je suis planté sur des sols légers, sablo-limoneux, que j’affectionne et j’ai donc besoin d’un sol humide, mais aussi, d’énormément de soleil !

LIGOTÉ ET EXPOSÉ À LA POLLUTION DE LA VOIE EXPRESS

C’est vous dire qu’à Alger, l’atmosphère polluée m’est contre indiquée, d’autant plus que je suis logé en pleine voie express, tous les 10 mètres et sur des dizaines de kilomètres ! Je suis donc, dans la situation de ceux qui peinent à respirer, moi que l’air pur de Biskra me convenait à merveille ! Pour m’accueillir, l’on a remué le terre-plein central de la voie express qu’on a rempli par centaines de camions de terre argileuse ramenée des exploitations agricoles avoisinantes, appelées certainement à devenir dans un avenir proche, des réserves foncières, et à terme, probablement des « favelas » à la brésilienne, si on continue à gérer le foncier agricole, avec la même attitude laxiste. L’on a procédé par la suite, à des excavations à la pelleteuse pour introduire mon système racinaire, tout en me maintenant debout par quatre fils d’acier tendus et scellés aux bordures bétonnées de la partie centrale de la chaussée. Je me trouve ainsi ligoté et exposé à la pollution de ces milliers de voitures qui m’aspergent quotidiennement de leur plomb, qui porte atteinte à ma physiologie et donne un aspect de grisaille à mon feuillage ! Et dire, qu’on continue à discourir sur la nécessité d’un développement durable, comme pour se donner bonne conscience, après avoir fait dans la gestion au quotidien, tout le contraire !

Ne croyez-vous pas,que de par ma lignée, je mérite mieux que cela, moi « l’arbre » matrice nourricière des populations isolées, cette paysannerie du minimum vital, que je maintiens en gardienne de notre Grand Sud, au sein de mes oasis et de mes ksour ? Oui ! Il faut que tout un chacun sache ! Je fus dénommé dès 1734 par Linné, cet illustre botaniste, Phoenix dactylifera par référence à cet oiseau (Phoenix) qui renait de ses cendres et en raison de la ressemblance de mes fruits, à des doigts (dactyliféra). Exploité, puis cultivé depuis plusieurs millénaires au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, je suis cette plante dioïque, dont la pollinisation de mes pieds femelles s’effectue à la main, à partir du pollen de mes pieds mâles. Dans une palmeraie on compte en principe, un pied mâle pour cent pieds femelles. C’est dire, oh combien, je suis fertile ! Pour la petite histoire, cette spécificité fût exploitée par les stratèges, guerriers d’autrefois, qui abattaient les pieds mâles, pour priver de dattes  leurs ennemis.

 LE PALMIER DATTIER  CE GARANT DE L’EFFET OASIS

Oui ! Je suis cet « arbre » emblématique des régions arides et semi-arides de l’ancien Monde. Mes dattes très nutritives sont consommées fraîches, sèches ou sous forme de produits dérivés (sève fermentée, sirop, pâte, confiture, farine...) ; celles peu intéressantes d’un point de vue gustatif servent à l’alimentation du bétail. Toutes mes autres parties sont également utilisées : le « tronc » ou stipe, comme matériau dans les habitations des populations ksouriennes et oasiennes, les palmes comme couverture de toits, comme brise vent ou pour la vannerie. Je suis aussi, un élément essentiel dans les agro-systèmes oasiens ou grâce à l’envergure de mon feuillage, je crée au sein des palmeraies un microclimat propice au développement des cultures fruitières, de la céréaliculture, des cultures fourragères et maraichères à l’échelle de petites exploitations familiales, dont j’assure la survie. De la sorte, je suis de toute évidence, une bénédiction de par ma fonction de garant de l’« effet oasis » sans lequel, aucune vie n’est possible dans les contrées arides de notre si belle Algérie.

Mais pourquoi m’a t- on de la sorte humilié ? Hypothéquer ainsi l’avenir des générations des régions du Sud, est bien un présage de mauvaise augure ! N’a t- on pas dit qu’à trop vouloir jouer avec le feu l’on s’y brule ? Quelle ignorance chez ceux qui ont décidé de mon expatriation vers les régions du Nord ! Ou bien sont-ils si futés pour anticiper sur le phénomène du réchauffement climatique qui me fera peut être un jour migré vers la partie Sud des Hauts-plateaux ? Allez savoir ce que nous réservent l’action irréfléchie des prédateurs de la nature et la bêtise humaine ! C’est vrai qu’au passage, certains ont du s’enrichir comme d’habitude, au détriment de la collectivité et de la région de Biskra qui perd ainsi, des milliers de palmiers  dont l’arrachage laisse des terrains nus et instables que des vents chauds et violents peuvent transformer en cordons dunaires, cette source de désertification, à un moment où notre sécurité alimentaire est des plus aléatoire ! Mais comment peut-on permettre que des tierces personnes puissent s’adonner en toute impunité au commerce de ce végétal exceptionnel, dans un pays menacé doublement par la désertification et le réchauffement climatique ? Comment est-ce possible que soit portée atteinte au patrimoine phoenicicole, cette source de subsistance des humbles de nos contrées arides ?

A ce propos, si nous sommes constamment arnaqués par nos voisins, qui s’approprient nos dattes sous leur label avec la complicité de nos trabendistes, cela est de notre faute dés lors qu’aucun progrès n’a été enregistré en matière de politique de commercialisation. L’âme en peine et le cœur gros, l’on doit admettre, que comme dans bien d’autres domaines, nous avons là aussi, tout faux ! Mais qu’est-ce qui nous arrive ? N’est pas là, cette malédiction du pétrole qui nous enivre, au point de perdre le sens de la raison et de la mesure ? Nous sommes devenus des gens qui réfléchissent peu et qui achètent trop et n’importe quoi ! Mais que serions-nous, le jour où l’on aura plus les moyens de le faire ?

DU MIMITISME À LA DÉCISION PARTAGÉE

Vouloir transformer le majestueux Phoenix dactyliféra en plante ornementale, est la pire des inepties ! Mais n’y a t-il point de botanistes, d’agronomes, de forestiers, de paysagistes et autres spécialistes d’ici ou d’ailleurs, qui auraient pu être consultés pour nous éviter cette catastrophe écologique, mise en scène au niveau de la capitale, sous le regard de ces délégations officielles qui gravitent par la voie express, chaque fois qu’invitées à se rendre à la résidence d’État de Zeralda ? Bien au contraire, comme par un effet de mode, cela a fait contagion et l’on retrouve le palmier dattier, certes dans des proportions moindre,  à Oran, à Tipaza, à Chlef en rase campagne dans la commune de Tiberkanine, à Tizi-Ouzou, à Mostaganem en alignement tout au long du front de mer à la salamandre et certainement, dans bien d’autres Wilayas ! C’est dire que le mimétisme et le copiage est une tradition bien ancrée chez nos collectivités ! Il est vrai que chez nous, les responsables ont tendance à assimiler leur autorité administrative à celle d’un savoir global dans la gestion des affaires publiques, que nulle personne ne peut détenir dans sa totalité, à elle seule ! Cette attitude nous est léguée par l’esprit des années 80, ou le Mouhafed savait tout sur tout, et faisait office d’ingénieur, d’architecte, de paysagiste, de décorateur et bien plus, faisant fi des argumentaires techniques des membres de l’exécutif. Son avis primait en tant que voix unique autorisée, dans un contexte marqué par l’unanimisme. Jusqu’à quand devrions-nous trainer ces tares reconduites aujourd’hui, par bon nombre de nos commis de l’État ?

Le vrai responsable est me semble t-il, celui qui sait écouter ses collaborateurs, qui recueille les avis des experts et des spécialistes, qui s’informe sur ce qui se fait ailleurs dans des conditions similaires, qui teste son idée de projet auprès de la population, qui se fait à partir de là une opinion, et qui prend la décision consensuelle qui s’impose à lui ! Des gestionnaires de cette trompe ont belle et bien existé !  Il me plaît à cette occasion d’inviter en hommage, la mémoire de ces grands Walis, que furent : Hadj yala, Okbi M’Hamed, Daho Ould Kablia, Nabi Belkacem, Chérif Rahmani, Bakhti hmida, Moullaserdoun Med, Attar Houari, Madoui Abdelaziz, Ghazi Ahmed, Sid Ali Gozali, Sidi Said, Khatib Djeloul, Ait-Abderrahim, Aktouf Rachid, Hidouci Mostafa, Megraoui Mostafa, Merazi Rachid, Henni Mokhtar, Tabeti Larbi, Bendjedid Khelifa, Oussedik Med Ahcène, Reguig Khaled et j’en oublie certainement . Que ceux qui se reconnaissent dans cette catégorie des « poids lourds », gestionnaires attentifs à l’écoute de leurs entourages dont les noms ne sont pas cités, m’en excusent ! Oui ! C’était l’époque où les gestionnaires des collectivités locales disposaient de peu de moyens, de beaucoup de sagesse et de bon sens ! Que ces vénérables anciens trouvent ici le témoignage de toute notre admiration, de notre sympathie et de notre reconnaissance ! Moralité, beaucoup d’argent nuit certainement au développement, dans la mesure où on dépense sans compter, et surtout, sans réfléchir aux conséquences des mauvais choix ! Mais où allons-nous comme çà ? Reconsidérer les choses dans leur juste dimension, est une action des plus urgentes et des plus salutaires pour l’avenir du pays !

C’est dans cet état d’esprit, marqué par l’écoute, la consultation, l’expertise et la préservation de la chose publique, qu’aurait du être conçu le plan paysager de la voie express de la capitale, objet de cet article. Il faut tout d’abord dire, que ce qui est contesté n’est pas tellement le choix du palmier en soi, mais surtout le genre Phoenix datyliféra qui produit des dattes dans le Sud et rien dans le Nord. En effet, il est tout à fait possible d’introduire à titre ornemental, d’autres espèces telles : le Phoenix canariensis (des îles canaries), le Palmier Washingtonia, le Palmier nain et bien d’autres, des régions subtropicales. Mais au plan du principe, la palette des essences végétales à utiliser tant sur les accotements que sur le terre-plein central, est à établir à partir de l’identification de végétaux locaux et d’espèces à bois rustique et ornemental. En tout état de cause, le terre-plein ne doit pas être traité en un long cordon végétal monotone et monochrome, mais comme une succession de séquences végétales composées de 2 ou 3 espèces en mélange. Il en résulte, une variation chromatique et un renouvellement du regard tout au long du parcours autoroutier.

Le choix du couvert végétal est essentiel pour combiner esthétique et faible entretien. On choisira donc des espèces à développement lent, de petites hauteur et résistantes à la sécheresse. Un système d’irrigation par goutte à goutte est nécessaire. Pour celui qui daigne interroger les spécialistes, il est possible de trouver toute une gamme de plantes qui répondent à chaque problématique d’aménagement. Pour les talus et les accotements, on cherchera à planter des arbres comme : le Bouleau, le Frêne, le Merisier, le Saule blanc, le Peuplier, l’Eucalyptus, le Mimosa, le Châtaignier commun, l’Erable champêtre... A l’intérieur du terre-plein central, des arbrisseaux tels : le Laurier rose, le Laurier sauce, le Troène, le Houx, l’Arbousier, le Genêt, l’Hibiscus, trouveraient parfaitement leur place. Il en est de même pour les plantes florales, comme : l’Iris, le Géranium, le Rosier, la Lavande, le Romarin ... C’est dire que chacune de nos régions pourrait avoir sa propre identité paysagère et qu’il n’y a pas lieu de faire dans le plagiat, pour peu qu’on veuille se donner la peine de réfléchir ! A chacun son métier, et l’Algérie ne se portera que mieux ! Telle devrait-être la devise de la décennie prochaine !

                  ALGER : UN PROJET DE CAPITALE À IDÉES COURTES

Au chapitre des collectivités locales, l’histoire nous apprend que le baron Hausmann a rêvé une ville parfaite : un Paris salubre, une ville lumière avec de grands boulevards et des réverbères à gaz partout, une meilleure qualité d’air grâce à la construction de parcs et jardins. Pour faire une belle capitale, il n’hésite pas à raser tous les bâtiments qui lui semblent insalubres ou se trouvent sur le tracé de ses boulevards. Il déplace des monuments, crée de nouvelles halles et procède à des raccommodages architecturaux. Ce projet du préfet Hausmann a été initié avec le soutien de Napoléon III qui lui offre même comme résidence, le château de Longchamp. L’on peut narrer de la plus plaisante manière les créations d’un des plus grands urbanistes de tous les temps, mais ce n’est pas là l’objet de notre propos. Je veux tout simplement dire, que si Paris au charme fou, attire chaque année des millions de visiteurs, c’est bien grâce à ce grand visionnaire. Cette consécration d’une capitale référence qui fait le consensus international, est le fruit d’une vision prospective, d’un projet d’État, décliné sur plusieurs décennies, d’une action continue et coordonnée, non sujette à modification quelques soient les circonstances, dés lors qu’il s’agit d’une option nationale, marquée par le sceau de la pérennité. Une ville et mieux encore, une capitale, se construit patiemment, dans la sérénité et dans la continuité des efforts, selon une démarche acceptée et connue de tous.

Cela veut dire que pour ce qui nous concerne, le projet de modernisation d’Alger doit avoir un minimum de traçabilité. Il doit être celui de tout un gouvernement et non d’un wali, qui de toutes les manières, ne s’exprimera qu’en fonction de ses sensibilités propres et ses choix personnels, parce qu’on a souvent tendance à croire que le pouvoir administratif qu’on détient, nous rend plus savant que tous les autres réunis. C’est çà malheureusement notre grand problème et notre pêché mignon ! Le travail d’équipe, marqué par la réflexion et l’inspiration culturelle, n’est pas notre fort ! Oui !La seule fois où un véritable projet a été convenablement cogité pour Alger, ce fut à l’époque du Gouvernorat, à travers notamment, de grandes opérations de restructuration et de requalification du tissu urbain, dont la première a pris forme au niveau du ravin de la « femme sauvage » pour se poursuivre jusqu’à la « glacière », devenu aujourd’hui, espace aéré par lequel gravite le tramway. Depuis, il y a eu des hauts et des bas, et chacun a cru apporter sa pierre à l’édifice en supprimant celle de son prédécesseur ! C’est là, la conséquence de la navigation à vue en l’absence d’un véritable projet, totalement inscrit dans une compétence partagée, sous le regard vigilent d’une authentique société civile et sous le parrainage de l’élite nationale, qui doit veiller à sa conduite dans le respect des règles établies !

Pour mieux comprendre ce qui manque à Alger pour se hisser à hauteur des grandes métropoles méditerranéennes, essayant de voir ce qui fait leur charme. Pour Istanbul par exemple, cette ville qui a fait rêver des générations de voyageurs en Orient et la jeunesse, y compris européenne, on peut évoquer l’exceptionnelle beauté de son cadre naturel, où se mêlent la verdure et l’eau, où quelques minutes suffisent pour gagner les rives du Bosphore, séparant la cité entre Europe est Asie. C’est au niveau de cet espace maritime qu’on peut  se laisser griser par l’incessant ballet des bateaux sillonnant le détroit. On peut aussi évoquer l’intense animation à toute heure des différents quartiers, ou la féérie de ses nuits, avec les palais illuminés, les ferry-boats pavoisés de lumières et ses minarets scintillants. Ce qui fascine aussi, c’est sa diversité culturelle et sa tolérance. L’on peut dire la même chose de Marseille, cette sœur jumelle d’Alger à quelque chose près, et de Barcelone. C’est dire qu’on doit sortir au plus vite, de cette « passion » bien algérienne, du faire, défaire et refaire les trottoirs, pour s’inscrire dans la voie du sérieux, du progrès et de la prospérité. Il faut alors, reconsidérer la démarche d’une gestion par à-coups fortement orientée sur le social qui s’exprime par la violence des routes barrées et des pneus brûlés, qui tend à faire d’Alger une capitale cité dortoir sans envergure, parce que mise à niveau par le bas. Oui ! Plus que de palmier dattier, Alger à besoin dans l’immédiat, d’un véritable plan de circulation qui intègre les différents modes de transport, et surtout le maritime qui tarde à venir! Comme pour Istanbul, c’est à partir de l’activité des ferries sur toute la façade maritime du Grand Alger, que la ville s’intégrera à la mer et que l’activité nocturne deviendra possible, pour le grand bonheur de tous nos concitoyens ! Il fera alors bon vivre à Alger, qui sortira de la sorte de sa léthargie. Tel est notre rêve ! Y a-t-il quelque part un Président qui puisse l’exaucer !

                                                                                                                   *Professeur

                                                                                       

                                                                                                                                                                                                                                             

  

   

PUBLICATION DU Pr KHELIL .2

Curieux endroit qu'a choisi le Pr KHELIL pour situer le déroulement de son histoire. Ce choix en réalité n'est pas fortuit: ce phénomène de la file d'attente révèle l'un des malaises chroniques que ressent le citoyen algérien. Pour les deux acteurs de ce roman ce lieu constitue l'observatoire idéal pour scruter, observer et sentir physiquement le resenti de ce malaise social. Le dialogue des deux amis, l'un agronome l'autre journaliste, passe en revue tous les problèmes qui empoisonnent la vie quotidienne de l'algérien. Dans l'épilogue l'auteur propose des solutions basées sur des études scientifiques qui doivent accompagner une réforme en profondeur de notre système socioéconomique et donc politique. Comme d'habitude chaque publication du Pr KHELIL constitue une nouvelle contribution positive  au débat national.A.B

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