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HOMMAGE A Mohammed OULD KABLIA  

Le jeudi 29 aout 2013 nous quittait Mohammed OULD KABLIA, Moudjahed, grand serviteur de l’état et ancien élève de notre lycée. Pour honorer sa mémoire, nous vous présentons sa biographie

Biographie de Mohamed OULD KABLIA

Mohamed Ould Kablia est né le 6 mai 1932 à Tanger où son père exerçait depuis deux années, la fonction d’officier de la garde du sultan Mohamed V. Il fait avec son frère Dahou et sa sœur Zoubida des études primaires dans cette ville avant le retour à Mascara de toute la famille en 1940 au lendemain de la déclaration de guerre entre l’Allemagne et la France.

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L'école de l'égalité des chances A.Khelil

 

Face à ce péril de la violence et de l’incivilité qui ternit l’image de notre pays, l’on peut reprocher aux pouvoirs publics qui ne savent pas mutualiser leurs efforts, de s’être voilés la face en déroulant pompeusement comme à leur habitude, une statistique triomphaliste faite de réalisations de dizaines de milliers de places pédagogiques, de transport scolaire et de repas assurés par les cantines scolaires, de livres distribués à des bibliothèques très rarement fréquentées, et de biens d’autres avantages dispensés par un État piégé  par le souci de préservation de la paix sociale à tout prix, même s’il est vrai qu’elle est devenue  une préoccupation majeure de tous les instants. Par contre, pour ce qui concerne le volet qualitatif, il y a absence d’évaluation des performances du système scolaire en termes : d’impacts sur le comportement citoyen, sur la soif d’apprendre mesurée en nombre de livres lus et restitués en résumés à titre de compte-rendu, et sur la volonté d’acquérir la connaissance pour se rendre utile à sa société.

Nous restons bien évidemment dans le chapitre de la dépense publique certes colossale, mais sans effet significatif sur la maîtrise de l’ambiance délétère qui règne dans nos établissements scolaires. Cela est dû à des comportements laxistes, comme cette habitude de couvrir sans cesse les actes de violence, de harcèlements, d’insultes et d’incivilités de ces petits « caïds » en herbe, que ce soit en classe, dans la cour de « récré » ou à la sortie des établissements. À s’y méprendre, bons nombre de nos collèges et de lycées risquent de devenir sans exagération, de véritables « favelas » brésiliennes où tout se réglera par la force des sabres, cette pratique devenue courante dans nos cités dortoirs comme signalé de-ci, de-là, un peu partout par les médias à travers nos grandes villes et agglomérations rurbaines ! Si nous en sommes là, c’est que nous sommes gouvernants et gouvernés, un peuple qui se déteste, masochiste et suicidaire avec à la base, toujours le même constat : défaillance !!! Défaillance d’appréciation, de vision, de gestion, de réactivité, de … gouvernance ! Mais comment dans nos errances aggravées 50 années durant, nous puissions voir un jour le bout du tunnel ? Mais qu’avons-nous fait de cette indépendance payée cash en lourds sacrifices par nos braves ? Sommes-nous dignes de porter cet héritage à hauteur des espérances de nos valeureux martyrs ? Oui ! L’œil de cahin nous poursuivra, nous les déviationnistes qui avons failli à notre devoir !

                                          L’ÉCOLE : UNE INSTITUTION DÉCRIÉE !

Dans l'état actuel des choses, l'école algérienne décriée par toutes et par tous, se contente de prendre acte de ses différences qu'elle sanctionne par évaluation académique en rejet des élèves qui n'arrivent pas à suivre sans chercher à comprendre les raisons de cet échec qui est en fait, celui de la société toute entière qui n’a pas su donner toute sa place à l’instruction civique. Oui ! Disons- le tout de go ! Ce n’est un secret pour personne ! Généralement les gens s’accordent à dire que la plupart de nos jeunes réprouvent de façon inconsciente l’acte d’apprendre en tant que voie porteuse de leurs espoirs et ce, tout particulièrement depuis les années 90 lorsque la société a basculé dans des pratiques moyenâgeuses qui ont failli l’engloutir, si ce n’était la détermination de ces Braves « F’houla » et « Fahlate » qui ont fait barrage aux forces du mal et de la régression ! Nul ne peut se soustraire à cette vérité qui consiste à dire que nous revenons de loin ! Aussi faut-il faire en sorte que cela ne puisse jamais se reproduire !

La majorité de ces jeunes nés durant cette décennie noire ont pour seul modèle de réussite, le trabendiste qui a emprunté la voie du commerce informel de la culture du gain facile qui a su fleurir sur ce terreau fertile et prospérer sur l’échec scolaire et l’illettrisme. C’est pourquoi, ils n’éprouvent aucun besoin d’apprendre en l’absence de règles régissant de façon rigoureuse, le fonctionnement sain de la société. Alors qu’en opposition aux idées reçues, l’éducation aurait dû être tout au contraire, le choix le plus judicieux pour l’affermissement de leur personnalité  par le savoir, ce qui aurait été le meilleur cadeau qui leur soit offert pour rebondir à tout âge pour construire leur avenir. Or, ce n’est ni les parents démissionnaires, ni les imams autoproclamés qui leur ont indiqué la voie la meilleure à suivre, celle de l’apprendre à lire « iqraa », indiquée par Dieu au Prophète Mohammed QSSL qui l’a recommandé à tous les croyants ! Quand on voit ce que sont devenus des pays musulmans comme l’Indonésie et la Malaisie aux économies prospères et qui sont à la pointe du progrès grâce à la détermination de leurs dirigeants qui ont pris le pari du développement de la ressource humaine, l’on comprend tout le sens de cette invitation divine à lire et à apprendre et ses effets mesurés en bien-être chez ceux qui ont su en faire l’atout maître de leurs réussites et de leur existence en tant que nation unie et solidaire. N’est-ce pas que c’est la société musulmane du savoir et du labeur qui a indiqué dès le moyen âge, la voie des sciences et des lumières à l’occident alors qu’il était plongé dans l’obscurantisme ? Oui ! Nos enfants doivent acquérir le savoir pour être de bons musulmans sachant donner un sens à leur existence, en citoyennes et citoyens fiers de leur authenticité et ouverts sur le monde, devenu ce village planétaire qui les abrite !

De toute évidence, le maintien dans le système éducatif de ces élèves démotivés devenus ingérables, est en grande partie la cause des scènes quotidiennes de violence dans les collèges et lycées. À cela s’ajoute le peu de soutien que reçoivent ceux parmi les professeurs honnêtes et intègres comme il en existe, souvent soupçonnés de partialité quand ils sévissent, et cette lassitude qui fait accepter l’inacceptable tant que ne s’est pas produit un incident grave. Il y a aussi, la responsabilité majeure des parents qui réclament la sécurité pour leurs enfants, tout en prenant toujours leur défense lors de passage en cas de conseil de discipline. C’est systématiquement leurs « rejetons » qui sont toujours les victimes expiatoires. Est-ce là une manière de les éduquer ? La violence en milieu scolaire est en fait, la conséquence de la démission de parents qui n’ont pu donner à leurs enfants le respect de l’institution sacrée qu’est l’école, et du maître, celui qui sait donner la meilleure image de lui-même - pas celui qui fume en classe devant ses élèves, ou celui qui se présente devant eux dans un accoutrement des plus indécent -, sans lequel il n’est point de transmission possible du savoir. Bien au contraire, le mépris dont fût l’objet le corps enseignant avant que son statut ne soit quelque peu revalorisé, à fait de bon nombre d’enseignants et enseignantes, des « vendeurs et vendeuses de cours » et pour certains et certaines, des vendeurs et vendeuses de lingerie au sein des établissements, à titre de pratiques d’arrondi de salaire. Comment peut-on dans ce cas, demander à l’école d’être performante ? Il faut aussi considérer que de par le fait que  la société soit dominée par des actes quotidiens de triche et d’impunité dans tous les domaines et à différents échelons de la vie publique, l’école n’a pu être elle aussi, ce lieu dépollué et serein, propice à l’acquisition du savoir. 

                            CE QUE DOIT-ÊTRE L’ÉCOLE DE NOS ENFANTS !

Il est en général admis de façon universelle, que l'école est cette institution du savoir qui a pour objet de réguler la marche et l'évolution de toute nation digne de ce nom et de former à la citoyenneté les femmes et les hommes de demain, ces « soldats » de la République ! C'est ainsi, que selon la mission qui lui est dévolue par les pouvoirs publics, elle peut être soit une source d'inspiration au progrès et à la modernité, ou tout au contraire, d'angoisse et d'incertitudes à haut risque. Oui, de toute évidence, nulle personne censée ne voudrait confier ses enfants à l'incertain. Nous portons tous l'espoir de voir notre progéniture réussir ses études et mieux encore, dans les standards de la performance qui fait toute la différence entre les pays qui avancent et ceux qui stagnent et reculent. Cette école est celle de l’esprit cartésien, du travail continu et de l’excellence. Elle doit permettre à nos enfants d’acquérir un esprit d’analyse et de synthèse pour devenir des hommes et des femmes dotés d’un libre arbitre qui leur permettra de devenir des citoyennes et des citoyens affranchis, sachant assumer leurs responsabilités sans être tuteurés par quelque partie que ce soit, parce que jouissant de cette plénitude à être, des hommes et des femmes libres. L'école républicaine, celle des mêmes chances pour tous, dans une société solidaire où les citoyens partagent un destin commun dans leur vie d’ici bas, et non celui de l’au-delà du jugement dernier qui relève quant à lui de l’appréciation divine, est celle qui prend en ligne de compte la transmission des compétences sociales qui favorisent la réussite.

Dans un pays comme le notre en voie de développement, le rôle des enseignants ne peut plus se limiter à celui de transmetteurs des seules connaissances académiques le plus souvent monnayables en cours de soutien et notes gonflées, chèrement payés. L'enseignant des temps modernes doit être surtout un pédagogue confirmé, comme on dit dans les pays nordiques, qui « apprend à apprendre », afin de repenser sans rôle dans une société en perpétuel changement où il doit s'adapter à ces nouvelles exigences. Oui ! Sans chercher à être l'école coréenne de la performance qui donne toujours accès à un emploi de haut niveau, l'école moderne à laquelle nous aspirons et qui permet d'entrevoir l'avenir de nos enfants avec sérénité, est celle qui puisse leur  apprendre à écouter, à communiquer, à interagir avec les autres, à être consciencieux dans leurs études, à contrôler leurs émotions et à respecter les règles de la vie collective, en tant que garants de la cohésion sociale. Ces compétences sont  tout aussi importantes pour la réussite de nos enfants que les connaissances académiques. L'école perçue sous cet angle de la formation à la citoyenneté, doit aussi compter sur les associations de parents d’élèves pour porter dans les familles, y compris celles démunies, les valeurs républicaines sinon elle continuera à enregistrer de plus en plus de déperdition scolaire, ce qui constituera une menace durable pour notre société qui n'aura pas été en mesure de réduire les inégalités. Il est donc à craindre de l'absence de l'égalité des chances, plus d'exclusion, de marginalisation et par conséquent, de délinquance et de violence.                      

                                QUE FAIRE DANS UN PREMIER TEMPS !

Alors que faire, que puisse le permettre nos moyens de plus en plus limités avant qu'il ne soit trop tard ! Sans trop chercher à culpabiliser qui que ce soit, la responsabilité étant certainement partagée par chacune et chacun de nous à des degrés différents, il faut avoir ce courage de repenser le système éducatif en commençant par le début, c'est à dire par l’école primaire. C’est là en effet que se forge et se construit l’esprit des enfants. C’est là qu’ils prennent leur élan et que s’installe cette volonté de réussite qui les accompagnera tout au long de leur scolarité et plus tard, dans la vie active. L’égalité des chances doit être le premier pari qu'il faudra gagner. Elle se construit par le haut et signifie l’excellence pour toutes et pour tous, en donnant le meilleur à chaque enfant.    

L’on doit savoir que les pays les mieux classés, ceux du Top 10, tirent leurs performances de la qualité de leurs enseignants. Le secret de la réussite réside donc, dans l’incitation des personnes les plus compétentes à devenir instituteurs et professeurs, ce qui n’est malheureusement pas le cas chez nous, où on a  pris la mauvaise habitude de combler le vide par du « tout venant », au nom de l’emploi jeunes, et de surcroît, selon la formule du recrutement sur le filet social. Oui, nous avons tendance à oublier qu’une mauvaise décision dans le choix des enseignants peut se traduire par (30) années au moins de mauvaise qualité, et par un retard considérable qu’on continuera à prendre sur les autres. Il faut donc savoir, qu’il existe une corrélation étroite entre la performance d’un système éducatif et celle de son corps enseignant. Cela devrait être, un des axes fondamentaux sur lequel devra reposer la modernisation de l’école algérienne.

Cela veut dire qu'il faille renforcer la formation des enseignants dans le domaine des méthodes pédagogiques et de les soustraire à cet esprit mercantile des cours de soutien dans des conditions déplorables qui nuisent à la notoriété du système éducatif et les présentent aux yeux de leurs élèves comme des « chasseurs de prime ». Nous sommes ici dans le chapitre de la déontologie, de la moralité et de la dignité, sans lesquelles il ne saurait exister un respect entre l’enseignant et l’apprenant. Il s'agit en quelque sorte, de redéfinir le métier d'instituteur à l'école et celui du professeur au collège et au lycée. L’on devrait songer à revenir sur la décision de fermeture des ITE que rien ne justifiait, sinon la mauvaise inspiration des responsables à courte vue qui l’ont prise ! Ce potentiel appréciable est l’atout majeur de l’école de demain, une école qui pourra se doter de véritables instituteurs, de professeurs, d’inspecteurs, de conseillers pédagogiques et de gestionnaires en tout genre, pour peu que l’on assure leur mise à niveau et leur recyclage continu. Cela pose aussi, la question fondamentale de la revalorisation pédagogique des écoles normales supérieures et leur redéploiement aux échelons régionaux (Sud, Centre, Est et  l’Ouest).

Oui, nous avons en ces centaines de milliers d'universitaires, les moyens de relever ce défi de la prochaine décennie qui pourra faire de notre pays, une nation émergente, pour peu que sa ressource humaine soit mieux formée et que ses activités pédagogiques soient évaluées pour donner lieu soit à des promotions ou à des sanctions, afin de sortir de ces appréciations linéaires qui nourrissent la médiocrité et l’installe durable dans la société, comme s’il s’agissait d’une tare nation, assimilable à un pédigrée. Cela est valable pour tous les secteurs sans exception. Il faut aussi que la société puisse se défaire de ses archaïsmes et de la tentation de ceux qui veulent faire de nos enfants, des sujets à leurs ordres établis toutes tendances et idéologies confondues ! Le laxisme ne doit plus être toléré, si nous voulons avancer !

La recherche de la qualité est d’autant plus cruciale, que dans le monde d’aujourd’hui et plus de demain, l’on doit chercher à garantir l’égalité des chances et à assurer la réussite de tous les élèves, par l’acquisition d’un socle commun (maîtrise de la langue nationale, mathématiques, pratique des langues étrangères, NTIC). L’on devrait aussi, favoriser l’insertion professionnelle des jeunes, comme cela se fait dans tous les pays, y compris les plus avancés, à l’exemple de la Hollande qui oriente 60% de ses effectifs vers la formation professionnelle, de la Suisse et de l’Allemagne qui en font autant … Il est vrai qu’on n’a pas les mêmes niveaux de perception que les sociétés modernes sur la question de l’éducation,  et que nous n’avons pas les moyens humains qui puissent nous permettre de tendre vers la performance, qui s’obtient par le sacrifice des élèves et des parents, ainsi que par la qualité de l’enseignement. Mais il est possible, comme premier objectif, de réduire considérablement les écarts qui nous séparent des pays avancés, et tout au moins, ceux de la Méditerranée du Sud, si nous prenons option dès à présent, pour un système performant d’orientation. Il faut savoir que sans le développement de tous les corps de métiers, et avec ces (2) millions d’universitaires, notre pays ressemblerait à cette armée  à dominante officiers supérieurs, sans sous-officiers ni hommes de troupe ! Peut-on imaginer qu’une telle armée d’apparat à l’image de celle de Zapata, puisse gagner une bataille aussi banale soit-elle ?

Nous avons aussi en ces 25.000 établissements scolaires écoles, collèges et lycées fermés à partir de 17h, une infrastructure appréciable pour l’accueil d’un nombre considérable d’élèves en difficultés, auxquels on pourrait assurer des cours de soutien, et à tous ceux qui souhaitent faire leurs devoirs avec l’assistance d’enseignants, à recruter parmi les licenciés sans emploi ou ceux en exercice, disposés à améliorer leurs situations matérielles, sans avoir à exercer dans des locaux bien souvent insalubres et dans la clandestinité que ne tolère que l’administration laxiste de chez-nous ! Nos enfants pourraient aussi faire du sport, de la musique et autres activités culturelles et artistiques l’après-midi, après leurs devoirs, soit au niveau des écoles ou des infrastructures de proximité, des secteurs de la jeunesse et de la culture. Il s’agit  de débloquer les moyens nécessaires et faire en sorte, que la fonction publique trop conservatrice et peu imaginative  puisse s’adapter à cette évolution, dés lors qu’il s’agit là de l’avenir de toute une nation ! Oui ! L’école a besoin d’un effort conjugué de toutes les institutions qui doivent se mettre à son service. C’est par la synergie et la convergence des actions des pouvoirs publics et des associations de parents d’élèves qu’on pourra soustraire nos enfants au danger de la rue, tout en optimisant l’utilisation des infrastructures. C’est là, une opération tout bénéfice pour une société qui se solidarise avec ses enfants en leur offrant le meilleur ! Il suffit tout simplement de considérer avec un peu plus de générosité du cœur que la question de l’éducation est l’affaire de tous. Ceci d’autant plus que nos enfants devraient apprendre les fondements d’une société basée sur les principes du vivre-ensemble et le respect de l’autre.

Tel est l’enjeu pour l’Algérie de demain, dont les citoyens doivent disposer d’un esprit critique à l’égard de leurs gouvernants et d’une opinion propre qui leur permettra en tant qu’êtres émancipés, d’exercer leurs droits à la citoyenneté. C’est là, la nature du défi de la décennie prochaine qui doit avoir pour premier objectif  de soustraire les jeunes  à la tentation du trabendisme, de la violence et de tous les maux qui  perturbent la quiétude des familles et retardent considérablement l'évolution de notre société ! Le tout sécuritaire n'étant certainement pas la solution la mieux appropriée, ce défi a pour signification pratique l'école de la deuxième chance, autrement dit, celle de l'apprentissage de cette armée de jeunes à transformer en bras vaillants pour l’économie nationale. Ils seront employés dans des usines et des entreprises qu'il y a lieu de réhabiliter dans leurs fonctions productives, après les avoir bradées et cédées pour certaines au dinar symbolique! Quel désastre que cette politique de dislocation de notre appareil productif et de notre outil de réalisation ! Il n’est pas juste que les uns s’enrichissent au détriment de la collectivité nationale qui s’appauvrit, en même temps que la société continue à perdre ses repères, mettant dans la difficulté, l’État censé être le « père régulateur » ! Si tout cela est injuste, c’est que l’impunité est passée par là, et donc pas que par l’école ! Oui ! C’est tout le fonctionnement de la société qu’il faudra revoir selon la grille des valeurs qui régissent l’État de droit.

     L’ÉCOLE DOIT-ELLE SUIVRE OU ANTICIPER LES CHANGEMENTS DE LA SOCIÉTÉ ?

Au sortir d’une terrible décennie noire qui a marqué durablement notre société, il est tout à fait compréhensible que la stabilité importe plus que le changement, même si la société attend de son système scolaire la transmission d’un héritage fait de valeurs et de connaissances, davantage que la préparation à un avenir différent. Nous sommes à cet égard dans une situation paradoxale : l’incertitude, la peur de l’avenir pourraient pousser à se retrancher dans des valeurs anciennes ; inversement, préparer l’avenir n’ira pas sans audace et imagination, non seulement dans le champ des connaissances et de la production, mais aussi, dans le champ de la sensibilité et des valeurs. Par ailleurs, même lorsque la société change ou veut changer, l’école prise globalement, n’est pas toujours à la hauteur. Soit parce qu’elle ne sait pas à quel avenir préparer ! Soit parce qu’elle ne sait pas comment y préparer le mieux possible ! Soit encore parce qu’elle est paralysée ou démunie.

Mais est-ce vraiment bien son rôle ? N’y a-t-il pas en effet d’autres instances mieux placées ? Qui aujourd’hui pense l’avenir, les changements de société et leurs implications pour l’éducation, et pour tous les secteurs de la vie économique, culturelle et sociale ? Pourquoi serait-ce la tâche du seul secteur de l’éducation dans une société démocratique où toutes et tous ont leur mots à dire ? Est-ce là le rôle qu’elle se doit de jouer, ou est-ce plutôt la réponse à une carence des autres instances chargées d’imaginer et de prévoir ? Oui ! Les écoles publiques sont des composantes de l’administration, dont la mission est d’exécuter des lois et de mettre en œuvre des politiques. C’est plutôt au parlement et au gouvernement qu’il appartient formellement, de penser l’avenir et de traduire les projets ou les prévisions en décisions, en lois, en programmes, en directives applicables par les gens de l’école, mais pas seulement !

C’est vrai que nous savons tous, qu’en cette période difficile, l’appareil de l’État est très largement occupé à gérer la crise et son corollaire le chômage des jeunes,  la mal vie et à s’adapter aux fluctuations de la conjoncture économique et à la situation géopolitique de la planète ! Est-ce pour autant qu’il faille être moins visionnaire ? On ne peut pas continuer à gérer dans le court terme en laissant le champ libre à d’autres forces pour semer des idées rétrogrades qui vont à contre-courant d’un avenir souhaité pour l’Algérie de demain ! Alors il est permis de s’interroger ! Qu’avons-nous fait des propositions de la commission Benzaghou, comme d’ailleurs celle de S’Bih sur la réforme de l’administration ? Que sont devenues ces institutions où l’on pensait l’avenir ? Pouvons-nous faire l’économie d’un débat sur un projet minimal consensuel pour l’Algérie de 2050, dont l’image doit-être définie au plus près des ambitions légitimes de notre société ? Tout cela pour dire, que l’école a besoin de visibilité pour engager une réforme marquée par la légitimité d’un débat national devant aboutir à un consensus même minimal, sur ce que doit-être la configuration de l’école par rapport à celle de la société de demain ! C’est pourquoi, Il faut être sérieux dans notre évaluation, parce que les gens ne sont pas dupes ! Il s’agit de l’avenir de nos enfants et du devenir de notre société et notre jugement doit être par conséquent, impartial ! Oui ! L’école n’est pas qu’une affaire d’ingénierie pédagogique et de management ! C’est un chantier à ouvrir à une concertation permanente qui permet d’anticiper sur les évènements, plutôt que d’avoir à les subir. C’est dans cette grille d’une évaluation et d’une observation continue du système éducatif, qu’il est possible de décrisper l’atmosphère qui pèse lourdement sur les gestionnaires de cette institution des plus sensibles … Les exemples de la Malaisie et de l’Indonésie qui ont fait comme premier choix stratégique le développement de la ressource humaine, sont là pour nous indiquer la voie à suivre …

*Professeur

   

PUBLICATION DU Pr KHELIL .2

Curieux endroit qu'a choisi le Pr KHELIL pour situer le déroulement de son histoire. Ce choix en réalité n'est pas fortuit: ce phénomène de la file d'attente révèle l'un des malaises chroniques que ressent le citoyen algérien. Pour les deux acteurs de ce roman ce lieu constitue l'observatoire idéal pour scruter, observer et sentir physiquement le resenti de ce malaise social. Le dialogue des deux amis, l'un agronome l'autre journaliste, passe en revue tous les problèmes qui empoisonnent la vie quotidienne de l'algérien. Dans l'épilogue l'auteur propose des solutions basées sur des études scientifiques qui doivent accompagner une réforme en profondeur de notre système socioéconomique et donc politique. Comme d'habitude chaque publication du Pr KHELIL constitue une nouvelle contribution positive  au débat national.A.B

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POINT DE VUE

L’OLIVIER : CE SYMBOLE DE RÉSISTANCE ET DE  L’IDENTITÉ PALESTINIENNE VANDALISÉ PAR                      LES COLONS SIONISTES HAINEUX ET CRIMINELS

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Abdelkader KHELIL*

Depuis l’Antiquité, l’Histoire nous a appris que l'olivier occupe une place de choix dans les civilisations méditerranéennes et l'esprit des hommes et des femmes qui les composent. Il symbolise tout au moins pour les trois religions monothéistes : la paix, la sagesse et l'harmonie. En fait, il a toujours été considéré comme l’arbre vital des peuples méditerranéens vivant dans son aire géographique de prédilection, mais aussi, pour de nombreuses communautés dans le monde qui ne cessent d’apprécier fortement son huile et ses vertus médicamenteuses.

   C’est dire, que l’acte de conserver, de défendre et d’élargir la culture de l'auguste olivier est un impératif croissant à l'heure où le monde cherche désespérément les moyens et les ressources végétales lui permettant de s'adapter au changement climatique, alors que l’empire du mal avec ses armes de destruction massive, sa stratégie et politiques de non développement global s’entête à dégrader notre planète pour imposer son esprit mercantile, dominateur et destructeur au service d’intérêts égoïstes de sa minorité hégémonique.


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