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HOMMAGE A Mohammed OULD KABLIA  

Le jeudi 29 aout 2013 nous quittait Mohammed OULD KABLIA, Moudjahed, grand serviteur de l’état et ancien élève de notre lycée. Pour honorer sa mémoire, nous vous présentons sa biographie

Biographie de Mohamed OULD KABLIA

Mohamed Ould Kablia est né le 6 mai 1932 à Tanger où son père exerçait depuis deux années, la fonction d’officier de la garde du sultan Mohamed V. Il fait avec son frère Dahou et sa sœur Zoubida des études primaires dans cette ville avant le retour à Mascara de toute la famille en 1940 au lendemain de la déclaration de guerre entre l’Allemagne et la France.

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A.KHELIL- Securité alimantaire...


 

COMMENT SE DÉFAIRE DE NOS TRAVERS POLITIQUES ANTINATIONALES

Tout le monde est conscient du fait que les effets de la crise économique mondiale attendue après la pandémie, seront violents et désastreux, même si ceux qui veulent nous rassurer, disent  détenir un « matelas financier » appréciable pour y faire face. Combien même les cours du gaz et du pétrole venaient à repartir à la hausse, nous risquons malgré tout, d’être dans les difficultés les plus grandes. Nous le serons, tant que les pouvoirs publics n’auront pas changé leur façon de gouverner et que la société toute entière n’aura pas commencé à opérer sa mue pour ce qui concerne tout au moins, ses habitudes de consommation et de production alimentaires et son style de vie reposant sur le « mode insouciance », du gaspillage éhonté de la chose importée en devises fortes.

   En ces temps de risque sanitaire et de crise économique, les pouvoirs publics se doivent de se défaire des recettes et des décisions populistes qui ont jusque là prévalues et de ces hâbleries intempestives du bla… bla … bla …, qui nous sont servies à longueur de journée par fort épanchement de salive. Elles semblent nous dire, que tout a été prévu, que rien ne pourrait nous atteindre et qu’il faille continuer à dormir sans crainte des lendemains. Ce discours du « déjà entendu », tourné en boucle depuis 40 ans pour ménager l’électorat si prompt à voter en guise de reconnaissance pour les « Ouagfine » (gens debout) sensés représenter l’État providence, n’est pas fait pour nous rassurer et surtout nous mobiliser.

   Il est tout au contraire fortement contre productif, car rien n’est moins sûr, tant que nos décideurs et gouvernants n’auront pas fait cet effort sur eux-mêmes, pour rompre avec le « discours à l’odeur de chloroforme » et avec la « phraséologie assassine », cette « berceuse » et ces « enfumades » qui nous ont endormis durant des décennies. Plusieurs fois floué, le peuple des gens qui triment, ne saurait l’être davantage! Alors! Il faudra bien se défaire de ce mode nuisible de la gouvernance charmeuse par « effets optiques », en faisant cette fois-ci, alors qu’aculés dans notre dernier retranchement, la pédagogie du travail adossé au génie de la créativité et de l’innovation dont notre jeunesse n’en est pas démunie, elle qui l’a prouvé et montré au monde entier avec son Hirak historique de 2019 et 2020. Comme elle l’a aussi fait avant par sa participation enthousiaste à l’édification d’une économie nationale, souveraine et autocentré durant les décennies 60 et 70 post Indépendance.

   N’est-ce pas que le Covid-19 a eu au moins un côté positif, celui d’avoir révélé cet atout majeur et ce potentiel insoupçonné dont dispose ces jeunes entrepreneurs et ingénieurs de nos entreprises publiques et ces scientifiques qui font fonctionner nos laboratoires de recherches et nos universités ? C’est cette frange active et productive qui est à mettre sous les feux de la rampe dans les médias publics ! C’est dans le sillon de l’ingéniosité que les pouvoirs publics devraient apprendre à labourer, en orientant leurs efforts et en aiguisant leurs instruments et outils. Les graines qu’ils auront d’ici là semées, finiront bien par donner un jour, des moissons généreuses et prospères si la volonté de changement est réellement présente, perceptible et mesurable à l’œil nu par tout un chacun, car il s’agit avant tout, de gagner la confiance du peuple.

                                                   

LE COMPTER-SUR-SOI : SEUL SECRET DE LA RÉUSSITE DES PEUPLES

Même si le gouvernement a pris toutes les précautions d’usage pour ne pas le dire ouvertement par peur de choquer celles et ceux de nos congénères longtemps confinés dans l’inconscient de « l’hara kiri », il faudrait que l’on sache que nous sommes en plein dans le « scénario catastrophe » et notre réactivité doit-être à la hauteur des risques encourus. Pas besoin de faux fuyants ni de tergiversations ! 

   La vérité se doit d’être dite au peuple, si nous voulons faire de lui, une entité responsable qui fait par elle-même l’évènement heureux, plutôt que d’être figée dans l’attentisme, l’expectative et le statisme, subissant sans réagir et comme par fatalité, les effets collatéraux de la crise. D’un pas vaillant, il faut anticiper le risque en prenant le « taureau par les cornes » afin de prouver à soi-même, que le peuple algérien n’a rien de « manchot » quand il est mis en confiance pour relever le défi déterminant pour sa survie et son existence. Il l’a prouvé tout au long de son Histoire millénaire, qu’elles que fussent les dures épreuves qu’il a eu à affronter !

   C’est autour du peuple une fois informé, associé et démocratiquement impliqué, que doit s’articuler le dispositif des mesures drastiques qu’il y a lieu de prendre dès maintenant, sans être obnubilé par les statistiques mortuaires du Covid-19 au demeurant commune à tous les pays de la Planète, qu’ils soient riches ou pauvres. Dans l’après pandémie, l’État ne sera plus en mesure de prendre en charge des millions de personnes en chômage forcé. Alors que faire lorsque pendant plus d’un demi-siècle, nous avons fait le choix d’être «cigales» festives et gaspilleuses, plutôt que « fourmis » travailleuses et économes ?

   Un sacrifice énorme est à faire dès maintenant et cela concerne chacune et chacun de nous. Si la tendance à l’international est au « repli-sur-soi » par égoïsme, il nous faudra bien y répondre, par une stratégie nationale et souveraine du « compter-sur-soi » ! Là est la solution ! Il n’y en a pas d’autres ! L’exemple du peuple cubain et de ses dirigeants représentatifs et courageux (Cf. mon article paru sur le quotidien d’Oran, le jeudi 2 avril 2020) se passe de tout commentaire, s’il fallait se convaincre de la pertinence de ce choix salutaire et incontournable.

   Formaté par le mode de la consommation boulimique, le peuple algérien va devoir faire face à la difficulté qui pointe à l’horizon. Pas moyen d’y échapper ou faire l’économie de ses efforts, du travail personnel et collectif ! La paresse et le farniente dans la « position horizontale » en communion avec le firmament, le choix de la « ragda wat mandji » n’aura plus cours. Il faudra donc se « serrer la ceinture » (pas pour celles et ceux laissés au bord du chemin depuis des décennies) en s’apprêtant à rentrer dans une phase nouvelle « d’économie de guerre ». Oui ! Au risque d’offusquer les âmes sensibles, la « cigale Algérie » se doit de prendre exemple sur la « fourmi économe » si elle veut éviter de sombrer dans la famine. Elle aura de moins en moins la possibilité de s’approvisionner à partir des récoltes et moissons des autres qui voudront garder leurs denrées alimentaires pour eux et leurs alliés, même si elle aura de quoi payer. Finie la consommation et surtout le gaspillage, des biens alimentaires produits à partir du travail et des moissons d’autrui !

COMMENT FAIRE POUR ASSURER SON MINIMUM VITAL

Le résultat des courses de plus d’un demi siècle de gestion intuitive de réforme en réforme, sans enseignements tirés et d’erreurs corrigées, est que notre ministère de l’Agriculture a toujours fonctionné dans le propre style d’une simple mauvaise « centrale d’achat » de denrées alimentaires et de facteurs de production. Il est bien souvent pris de vitesse par l’ampleur des enjeux de notre sécurité alimentaire et qui faute d’anticipations et de planification à moyen et long termes, est incapable de répondre correctement et au moindre coût à ces défis. Oui ! Que ce soit pour l’achat de blés, de poudre de lait, de semences de pomme de terre, de viandes ou de produits vétérinaires, il est toujours à la traine car ayant volontairement perdu ses capacités d’anticipation, son savoir-faire, son expertise, sa volonté de défendre les intérêts vitaux de son pays. En un mot, il a complètement perdu son professionnalisme de naguère.

     Il faut dire que notre agriculture est une grande malade de sa gestion administrative clientéliste, de son mode distributif et de l’interférence des lobbies et des oligarques qui gravitent à sa périphérie, telles des mouches attirées par le miel de la rente et la soif de profits. Si nous sommes dans cette situation, c’est qu’on a cru pouvoir diriger le secteur vital de l’Agriculture par des discours formatés où la phraséologie populiste fut portée des décennies durant, une UNPA tournant le dos aux véritables intérêts de la paysannerie. Ce « magma » a su survivre à toutes les réformes qu’il a bénies et validées, tout en maintenant intacte son influence néfaste et démagogique sur les centres de décision. Sa capacité de nuisance a in fine, fait perdre à l’administration ses cadres les plus intègres et les plus compétents.

   Cette organisation non représentative a drainé dans son sillage, toute une faune d’entrepreneurs et d’oligarques attirés par les subventions de l’État et l’effacement des dettes, surtout au titre du FNDRA et du « Dâam arifi ». Cela s’est accompagné par le degré de décrépitude de nos institutions d’enseignement et de recherche, par la liquidation de nos fermes pilotes au profit des oligarques, de nos instituts de développement, de nos coopératives agricoles de production et de services, des offices de mise en valeur et par la réduction drastique de nos capacités nationales, régionales et locales de formation, de recherche et de vulgarisation. À défaut de présence d’ingénieurs et de techniciens au niveau des exploitations agricoles et de renouvellement de nos unités de production par des jeunes formés et proche du milieu paysan, notre agriculture évolue maintenant, au rythme de cette paysannerie vieillissante en phase de départ et d’extinction dont on a même pas su tirer profit de son expérience et de son savoir-faire.

   Mais qu’allons-nous devenir ?, me diriez-vous. Les « démagos » nous diront encore une fois : « Likhlaq maa idayaa » (Le Créateur ne saurait abandonner sa créature !) évacuant à Dieu en une seule phrase, tout leur capital paresse, insouciance et irresponsabilité cumulées ! Mais alors, est-il possible d’assurer demain, ne serait-ce, qu’une alimentation basique et une ration alimentaire faite de pain, de pâtes, de légumes secs, de couscous garni de quelques légumes et viande, de lait et de fruits non exotiques ?  

   Avant de répondre honnêtement à cette question, il faudrait que chacune et chacun de nous sache qu’avec un ratio de 0,24 hectare de terre agricole par habitant, la couverture de nos besoins en céréales n’est que de 30% , alors qu’avec un ratio presque identique (0.28) le Maroc arrive à un taux de 59%, faisant également mieux que la Tunisie, qui avec un ratio de 0.48 ne couvre que 50% de ses besoins. Si dans ces trois pays du Maghreb central, les rendements restent relativement faibles (10 à 15 quintaux à l’hectare), l’Égypte qui pratique l’irrigation à partir du Nil, arrive à produire à hauteur de 65 quintaux à l’hectare, c’est à dire au même niveau que les pays développés. C’est pourquoi, avec le ratio le plus faible du Monde Arabe, soit 0,03 hectare par habitant, ce pays arrive malgré tout, à couvrir à hauteur de 50% ses besoins en céréales.

   Pour ce qui nous concerne, la dépendance alimentaire ne se limite malheureusement pas qu’aux céréales (70%). Elle se situe également à des niveaux alarmants pour des produits de première nécessité, tels : le sucre (100%), l’huile (95%), les viandes blanches (90%), les légumes secs (85%) et le lait (57%). C’est ainsi, que nos importations en biens alimentaires ont atteint 8,5 Milliards US en 2018, contre 8,4 Milliards en 2017. Les importations en céréales-semoule-farine sont de 3,1 Milliards US en 2018, contre 2,8 Milliards US en 2017, selon les statistiques de la Direction Générales des Douanes. Il m’attriste de dire que l’Algérie a réussi ce tour de force d’être à la fois le pays africain où les ressources en terres agricoles sont parmi les plus importantes, mais aussi, l’un des 10 principaux importateurs de denrées alimentaires à l’échelle mondiale et le deuxième au niveau continental, après l’Égypte.

   À noter qu’avec les bouleversements géostratégiques qui marqueront le nouveau monde de l’après pandémie du coronavirus, nous n’avons plus cette certitude de pouvoir accéder aux stocks en denrées alimentaires des pays occidentaux, lorsque ceux-ci auront défini les règles et les formes, selon des critères d’alignement, de soumission ou d’appartenance à une quelconque idéologie. Si nous devons compter que sur nous-mêmes, comment dans ce cas, pourrions-nous préserver notre « s.m.i.g. dignité » et notre souveraineté, avec un ratio de 0.13 hectare par habitant en 2025, sous la pression démographique, l’urbanisation, la désertification, le pillage par les oligarques du foncier agricole entamé dès les années 80 et accéléré depuis, l’érosion et le gaspillage des terres arables ?

   Si l’on considère que nos besoins en fruits et légumes, en pomme de terre, en tomate fraiche et industrielle et en viandes rouges sont correctement couverts, que pour le sucre, le thé et le café, notre dépendance à 100% continuera à l’être, dès lors que ces cultures ne sont pas pratiquées chez nous, au même titre d’ailleurs que pour les oléagineux, l’on doit porter nos efforts sur les céréales, les légumes secs et le lait pour lesquels notre dépendance est respectivement de 70%, 85% et 58%.

   Pour ce qui concerne les céréales, l’on devrait être capable de réaliser quelques progrès, pour peu que l’on considère que la question alimentaire relève d’un choix stratégique et d’une réelle volonté collective. Ceci pour dire, qu’avec l’effort colossal déployé en matière de réalisation d’infrastructures hydrauliques, un appoint obligatoire d’irrigation doit être apporté de façon prioritaire dès cette année, aux espaces céréaliers des plaines du Sersou, du Titteri, du Hodna, du Constantinois et de Guelma, tout en cherchant sa généralisation progressive à d’autres terroirs. Au chapitre de l’irrigation, il est à souligner la dernière position qu’occupe l’Algérie avec une dose de 5.000 m3 à l’hectare. Cette dotation est trop faible par comparaison à celles d’autres pays arabes : Lybie, Qatar, Yémen, Tunisie, Syrie, Jordanie, Liban, Maroc (10.000 m3) ; Arabie Saoudite, Irak, Emirats, Koweït et Egypte (15.000 m3) ; Oman et Bahreïn (20.000 m3).

   Conjuguée aux différents itinéraires techniques, l’appoint d’irrigation devrait améliorer significativement les rendements et réduire de la sorte, notre dépendance en céréales. Cette opération convenablement encadrée et soutenue par l’État est à orienter de façon prioritaire sur les exploitations agricoles de 10 à 50 Ha qui disposent de 50% de la surface agricole utile totale et sur celles de plus de 50 Ha qui détiennent 23% de la S.A.U. C’est à ces deux niveaux, que peut-être pratiquée une agriculture moderne, qui devrait couvrir plus de 60% de nos besoins, sur la base d’un rendement moyen de 50 à 60 quintaux à l’hectare à l’irrigué. Cela est d’autant plus faisable que nous avons aussi, cette possibilité de réaliser des transferts d’eau de l’albien vers les Hauts-Plateaux, variante à retenir dès le moyen terme, comme projet majeur pour l’Algérie de demain, avec celui de Désertec pour l’énergie solaire, dont profitera aussi, l’agriculture saharienne qui reste à promouvoir dans le respect de l’équilibre des écosystèmes fragiles.

   Si par ailleurs l’on considère que chez la petite paysannerie (0,1 à 10 Ha) qui disposent de 25% de la S.A.U, le niveau de rendement n’aura pas évolué (10 à 12 quintaux à l’hectare) en raison du manque de moyens et d’encadrement techniques de proximité et de l’archaïsme des pratiques agricoles, l’on doit admettre que sa part dans la couverture de nos besoins, ne soit que de 20%, autrement dit, à peine celle de ses propres besoins.

   C’est là, un des objectifs à fixer aux responsables de l’agriculture et à tous leurs partenaires, dans la mesure où cette question de survie reste un objet impératif à atteindre et nécessite un engagement de la part de ceux qu’on aura choisi pour la résoudre. On doit donc finir avec l’époque et la pratique du « chèque à blanc », à tous les niveaux de responsabilité. L’heure est à la performance, la compétence et surtout à l’obligation de résultats, du sommet de la pyramide décisionnelle à la bas. Tout le monde est dans l’obligation de rendre comptes pour ses résultats et son travail. L’Algérie fragilisée dans son existence, ne saurait supporter d’avantage les effets collatéraux, des mauvais choix faits en son nom.

   Au chapitre de l’utilisation optimale du potentiel agricole, il demeure que dans le cadre des petites exploitations associant culture des céréales et élevage ovin, la jachère a évolué vers la production de biomasse issue des repousses de céréales et de mauvaises herbes servant au pâturage. L’alternance des cultures de la même famille constituent une aberration agronomique, du fait du maintien d’une forte pression des bios agresseurs (maladies, ravageurs, adventices) sur les céréales. La résorption de la jachère (évaluée à plus de 3 millions d’hectares) est en mesure aussi, de couvrir complètement nos besoins en légumes secs et à accroître nos capacités fourragères pour répondre aux besoins du cheptel, en vue de la promotion de l’élevage bovin pour la viande et la production laitière pour peu que la collecte du lait soit plus efficiente et que les efforts de nos agriculteurs ne terminent pas dans les caniveaux.

   De même, la forte dépendance en alimentation des petits élevages évaluée à 90%, suggère le développement des cultures industrielles dans les régions du Sud à fortes potentialités hydriques et la recherche de nouvelles formules d’aliments, basées sur l’incorporation la plus large possible de sous- produits, riches en acides aminés, c’est là, un défi majeur que nos chercheurs se doivent de relever. Il y a là, matière à développement d’une authentique industrie, basée cette fois-ci, sur le principe de l’intégration la plus large possible des produits locaux.

   Si malgré tous les efforts de convergence et de synergie, conjugués à la mise en œuvre d’une ingénierie appropriée autour des productions stratégiques l’on n’est pas en mesure de couvrir totalement nos besoins, l’on doit se fixer comme autre objectif, la compensation du manque à gagner sur la facture alimentaire, par l’exportation de certains produits agricoles de haute qualité et de fortes valeurs marchandes. Dans ce système de balance alimentaire, notre pays a en ses alliés que sont le soleil et la spécificité de ses terroirs, deux atouts majeurs dont il peut se prévaloir, en tant qu’espace de productions agricoles labellisées.

   De même, le recyclage des ingénieurs, techniciens et cadres, en réalité des diplômés de l’enseignement supérieur et moyen mais ne disposant pas de savoir-faire pratique, serait à envisager sérieusement. C’est là, l’atout maître pour une agriculture à la recherche des éléments de sa modernité. C’est à ces milliers de jeunes diplômés, une fois mis à niveau, que doit être offerte une opportunité dans la création de PME/TPE prestataires de services agricoles et ruraux, d’ingénierie et de conseil agricole comme le faisaient, les Coopératives Polyvalentes Communales de Services des années 70, n’eut été la politique ultra libérale des années 80 qui les a démantelé . Convenablement formés, ses jeunes entrepreneurs sont à considérer comme les pionniers de l’agriculture moderne, axée principalement sur les exploitations de taille moyenne et comme éléments dynamiques d’encadrement des petites exploitations familiales.

   À titre d’exemple, une moissonneuse batteuse convenablement réglée, pourrait réduire considérablement les pertes aux champs estimées à 25% au moment de la récolte. Si nous ramenons ce taux à un niveau acceptable (10%), cela équivaudrait à faire un gain de                  4 Millions de quintaux, soit près de 6% de nos besoins globaux. Cet exemple souligne tout l’intérêt de la formation et par conséquent, de la réhabilitation des écoles d’agriculture et de l’ouverture de lycées agricoles, garants de l’emploi des jeunes, non motivés pour des études supérieures. La formation des formateurs au sein des pays du circum méditerranéen qui placent l’acquis de la technicité et de la science au cœur du défi de leurs agricultures, est aussi, une autre action fondamentale qu’il convient de concrétiser au plus vite. C’est là une urgence et une voie de réussite par laquelle sont passés, tous les pays à agriculture développée et prospère capable de satisfaire les besoins essentiels de leurs pays.

   Quand on aura formé correctement les ouvriers agricoles et les chefs d’entreprises de l’agriculture de demain ! Quand on aura songé à faire de nos services agricoles déconcentrés et de proximité de véritables centres d’ingénierie et de management du développement agricole, versés exclusivement à l’encadrement des actions sur le terrain ! Quand on aura redynamisé les chambres d’agricultures, à hauteur des exigences d’une agriculture performante ! Quand on aura favorisé et encouragé l’émergence d’un système coopératif d’entraide et de solidarité par filière ! Alors ! La réduction de notre dépendance alimentaire relèvera du domaine des possibles. L’heure est donc, à la formation de la ressource humaine et non, à l’importation inconsidérée et sans limite, de produits le plus souvent pas toujours nécessaires et indispensables !

Mais dès cette année, des mesures incitatives doivent être prise au titre de la loi de finances complémentaires pour soutenir les prix à la production des céréales des légumes secs et des fourrages, ainsi que les facteurs de production et le matériel agricole nécessaires pour le développement de notre agriculture. Cet effort financier doit-être accompagné par les actions indispensables de : mise en place de brigades mobiles d’ingénieurs et de techniciens chargés du suivi des itinéraires techniques, de vulgarisation, de formation des agriculteurs au niveau des chambres d’agriculture, de réhabilitation et de renforcement des Fermes pilotes dans un souci d’en faire des centres de rayonnement du système de Recherche Développement, de réintroduction du système coopératif ( nous y reviendrons sur ce dernier point, dans un prochain article) …                                                                                                                                

                                                                                                                          * Professeur

   

PUBLICATION DU Pr KHELIL .2

Curieux endroit qu'a choisi le Pr KHELIL pour situer le déroulement de son histoire. Ce choix en réalité n'est pas fortuit: ce phénomène de la file d'attente révèle l'un des malaises chroniques que ressent le citoyen algérien. Pour les deux acteurs de ce roman ce lieu constitue l'observatoire idéal pour scruter, observer et sentir physiquement le resenti de ce malaise social. Le dialogue des deux amis, l'un agronome l'autre journaliste, passe en revue tous les problèmes qui empoisonnent la vie quotidienne de l'algérien. Dans l'épilogue l'auteur propose des solutions basées sur des études scientifiques qui doivent accompagner une réforme en profondeur de notre système socioéconomique et donc politique. Comme d'habitude chaque publication du Pr KHELIL constitue une nouvelle contribution positive  au débat national.A.B

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POINT DE VUE

L’OLIVIER : CE SYMBOLE DE RÉSISTANCE ET DE  L’IDENTITÉ PALESTINIENNE VANDALISÉ PAR                      LES COLONS SIONISTES HAINEUX ET CRIMINELS

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Abdelkader KHELIL*

Depuis l’Antiquité, l’Histoire nous a appris que l'olivier occupe une place de choix dans les civilisations méditerranéennes et l'esprit des hommes et des femmes qui les composent. Il symbolise tout au moins pour les trois religions monothéistes : la paix, la sagesse et l'harmonie. En fait, il a toujours été considéré comme l’arbre vital des peuples méditerranéens vivant dans son aire géographique de prédilection, mais aussi, pour de nombreuses communautés dans le monde qui ne cessent d’apprécier fortement son huile et ses vertus médicamenteuses.

   C’est dire, que l’acte de conserver, de défendre et d’élargir la culture de l'auguste olivier est un impératif croissant à l'heure où le monde cherche désespérément les moyens et les ressources végétales lui permettant de s'adapter au changement climatique, alors que l’empire du mal avec ses armes de destruction massive, sa stratégie et politiques de non développement global s’entête à dégrader notre planète pour imposer son esprit mercantile, dominateur et destructeur au service d’intérêts égoïstes de sa minorité hégémonique.


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